La Vie des idées publie une interview en vidéo de Marie Cornu, l’une des coordinatrices du Dictionnaire des biens communs, paru aux Presses Universitaires de France en août dernier. Elle évoque la méthodologie suivie pour réaliser cet ouvrage, ainsi que de la place occupée aujourd’hui en France par la notion de « Communs » dans le paysage des sciences humaines et sociales.
Extrait :
Je ne suis pas sûre qu’on puisse aujourd’hui parler d’une « école française » des communs, en tout cas ce n’était pas le projet du Dictionnaire de montrer l’avènement d’une école particulière. Il y a un intérêt évident, dans de nombreuses disciplines, pour ce thème des communs. Un grand nombre de séminaires ont été organisés par des philosophes, des sociologues et des juristes. On vraiment une réflexion à conduire, un chantier à réaliser sur ce terrain des communs. À partir de là, je ne suis pas sûre qu’une école se dessine. Je parlerais plutôt de différentes approches. Par exemple, Dardot et Laval vont insister sur l’agir en commun, sur l’institution du commun, là où d’autres vont avoir un autre regard. Benjamin Coriat s’inscrit dans une conception du commun très inspirée d’Ostrom, mais qui va au-delà. Peut-être que dans vingt ans on parlera d’une « école française des communs », mais de mon point de vue, mais pour le moment ce n’est pas d’actualité.