Le 19 mars 2022, dans le cadre de l’Université du Bien Commun à Paris, se tiendra une rencontre avec Alexandre Monnin, Lionel Maurel autour des « communs négatifs ».
Les communs négatifs
SAMEDI 19 MARS 2022
de 15 h à 18 h 30 – accueil dès 14 h 30
au Tiers-lieu et bar/jardin de l’Eternel Solidaire, 1 rue de la solidarité 75019 Paris. Métro : Danube (7bis), Botzaris (7bis), Ourcq (5). Bus : 75 et 48 arrêt d’Hautpoul, 60 ou arrêt Manin. (PAF 3 euros)
Merci à l’avance de votre inscription sur le lien suivant :
http://framaforms.org/universite-du-bien-communparis-les-biens-communs-negatifs-1646223305
(par souci d’organisation, nous vous saurions gré de nous prévenir un jour à l’avance en cas d’éventuelle défection)
Intervention d’ Alexandre Monnin, Directeur Scientifique d’Origens Media Lab, Enseignant-Chercheur en école de management et Président de l’association Adrastia. Docteur en philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ;
suivie d’un atelier-débat avec Lionel Maurel, Juriste et bibliothécaire, co-fondateur du collectif SavoirsCom1
Session coordonnée par Claire Dehove (Agence WOS des hypothèses), Annie Flexer (collectif Roosevelt Paris-Île-de-France) et Yovan Gilles (Les périphériques vous parlent)
La notion de communs négatifs a été initialement proposée par Maria Mies et Veronica Bennholt-Thomsen au début des années 2000. Elle a connu un regain d’intérêt en 2017 où elle a été mobilisée à la fois par Sabu Kohso et par Alexandre Monnin, selon des acceptions quelque peu différentes. D’après ce dernier « Il est possible d’en livrer une généalogie en situant ses usages les uns par rapport aux autres. Une première lignée envisage les communs négatifs à partir du déchet, avant de se déplacer vers des enjeux infrastructurels ou vers celui des déchets nucléaires, qui ne partagent plus que le nom avec les déchets dont parlaient Mies et Bennholt-Thomsen. A côté de cette première généalogie, Alexandre Monnin en propose une autre, à partir de la notion de ruines. L’enjeu, ici, est de renverser la notion du commun traditionnel pour se saisir de réalités qui, loin de susciter la convoitise, telles les ressources au centre de plusieurs conception des communs, imposent différentes formes de négativité (les déchets nucléaires, les espèces invasives, le numérique, le néolibéralisme, etc.).
Dans certains cas, cette négativité semble évidente, dans d’autres, cette évidence fait défaut et la controverse est vive (5G, glyphosate, nucléaire, etc.). Dans tous les cas, l’identification des communs négatifs est avant tout un processus d’enquête qui vise à instituer ces réalités en des situations nécessitant une prise en charge allant de diverses modalités de « vivre avec » au « vivre sans ». L’enjeu tient donc à la nécessité de faire émerger les conditions institutionnelles et démocratiques d’une politisation des communs négatifs qui nous environnent, débouchant sur un art de la fermeture qui reste, dans de nombreux cas, à inventer.
C’est le programme qui a été esquissé dans Héritage et Fermeture. Une écologie du démantèlement (Divergences, 2021), l’ouvrage collaboratif d’Alexandre Monnin, Emmanuel Bonnet et Diego Landivar. Les auteurs ont développé ce programme en initiant en 2021 le Master of Science « Strategy & Design for the Anthropocene ».*
*Eléments de présentation rédigés par Alexandre Monnin
– Les vidéos de l’UBC.Paris : https://www.youtube.com/channel/UCP2nee_hraUrC3MblTqCvQg
– La sonothèque de l’UBC.Paris : chaque session donne lieu à une émission radiophonique réalisée par Les périphériques vous parlent et diffusée sur la radio Fréquence Paris Plurielle (106.3 Bande FM), que vous pouvez retrouver sur LE site : https://www.universitebiencommun.org/