Au mois de mai prochain, une marche des Communs sera organisée sur une semaine en Belgique, entre Lièges et Rochefort, pour dénoncer la privatisation croissante des éléments du paysage : friches, forêts, chemins, sources, etc.
Extrait de la présentation :
La marche des communs traversera des territoires où les forêts sont à vendre, les hommes enfermés, les paysages en danger. Que ce soient des viaducs jetés par-dessus les vallées, que ce soient des hectares forestiers communaux cédés à des entrepreneurs, que ce soient des sentiers vicinaux sortis de l’usage public au bénéfice de propriétaires riverains, chaque situation raconte une seule et même histoire : celle de la satisfaction immédiate de profits particuliers aux dépens des intérêts de la collectivité. Nous irons à la rencontre de situations où le bien commun est pleinement considéré comme un bien dans une pure logique de gestion et de profit. Nous irons à la rencontre de situations où le commun s’estompe devant les intérêts de quelques-uns et les logiques de propriété.
En traversant et en questionnant ces situations, nous entendons bien entendu préserver ces biens inaliénables qui font partie de notre patrimoine. Comme les forêts, comme l’eau, comme la circulation des choses et des gens. Mais sauvegarder un patrimoine ou une ressource est encore insuffisant pour qui voudrait aussi donner une mémoire au futur. Notre futur dépend en effet pour beaucoup des nouveaux communs dont nous le doterons. Notre futur ne dépend pas seulement de la façon dont nous défendrons par exemple notre sécurité sociale commune, mais aussi des nouveaux rôles, des nouveaux objets, des nouveaux usages que nous lui conférerons. Et de la manière dont nous nous organiserons pour faire naître et accompagner ces rôles, ces objets, ces usages.
Source : La marche des communs