En septembre 2020, l’écrivain et journaliste Laurent Mauduit publiait l’ouvrage Prédations. Histoire des privatisations des biens publics. Cette enquête critique sur les privatisations et les nationalisations invitait à un nouvel horizon, loin du capitalisme (comme du communisme) d’État : celui des communs.
Dans le contexte de la campagne présidentielle, Laurent Mauduit revient sur ces enjeux au travers une tribune publiée le 18 mars 2022 par Médiapart.
Extrait
À moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, il est assez désolant de constater que la campagne n’a été marquée par aucun véritable grand débat d’idées. C’est l’un des effets collatéraux de la sale guerre conduite par Poutine en Ukraine, qui monopolise toutes les attentions et rend quasi inaudibles les projets élaborés par les candidats.
Mais c’est aussi la résultante de la stratégie d’Emmanuel Macron, qui pratique l’esquive, et cherche à enjamber le premier tour, comme si seul comptait le débat du second tour, de préférence avec une candidate d’extrême droite.
Dans cette conjoncture démocratique très dégradée, on parvient tout de même, si l’on tend l’oreille, à entendre quelques controverses importantes. Dont celles autour des éventuelles nationalisations – ou renationalisations – qu’il conviendrait de conduire. Or, comme il s’agit sans doute de l’une des impasses économiques les plus graves dans lesquelles la gauche a amené le pays au cours de ces dernières décennies, il est utile de s’y arrêter.
Pour essayer de comprendre pourquoi communistes et socialistes ont si longtemps voulu emprunter cette fausse piste et pourquoi certains n’y ont toujours pas renoncé. Et pour essayer d’identifier les alternatives possibles, et notamment celles des communs.
Article à lire en intégralité sur le site de Médiapart.