Cet ouvrage est la synthèse d’un colloque sur les communs, le troisième du genre organisé à Cerisy en l’espace de quatre ans (2016-2019). Le premier portait sur de nouvelles formes de communs (les logiciels libres, par exemple, et plus généralement les initiatives de l’ESS) par rapport à ceux décrits par Elinor Ostrom (pour l’essentiel l’exploitation de ressources naturelles). Le second avait pour ambition de faire du « commun » le principe politique général d’une nouvelle société. Ce colloque-ci tentait de faire converger ces deux approches en envisageant les communs dans un « horizon translocal ». Une formule qui affiche bien son ambition : ne pas condamner les communs à un localisme, mais au contraire valoriser leur capacité à interagir entre eux, à une plus grande échelle, pour mieux relever les défis sociétaux, sans perdre leur singularité. Une vision qui n’est pas sans évoquer « l’alliance inédite » que Jean-Guy Henckel, le fondateur du Réseau Cocagne, appelait de ses vœux en incitant au rapprochement entre l’entrepreneuriat social, le monde de la grande entreprise et les pouvoirs publics.
Les éditions de l’atelier, 2020, 208 p., 16 €.