Le 26 avril 2018 à l’École nationale d’architecture de Saint-Étienne, dans le cadre du Séminaire « Traverser les communs », se tiendra une séance intitulée « Espaces de création en partage – entrelacement de la recherche scientifique et la recherche sensible ».
Séminaire organisé par Silvana Segapeli au sein du GRF Transformations/ENSASE, École nationale d’architecture de Saint-Etienne et de la mention de master VEU – Ville et Environnements Urbains – parcours EPAM – Espaces Publics et Ambiances – Université de Lyon en collaboration avec le Centre Max Weber (UMR 5283) LabexIMU et avec le soutien du ministère de la Culture.
Séance organisée par l’équipe Images-Récits-Documents/ESADSE – Ecole supérieure d’Art et
Design de Saint-Etienne et le Studio Expériences sensibles et recherche urbaine du Labex IMU :
Kader Mokaddem & le Centre Max Weber : Marie-T. Têtu et Jeanne Drouet avec l’AADN et les
Dronards.
Lieu : ENSASE, Salle 404, 1 rue Buisson,42000 Saint-Étienne
Programme :
9h30 : Accueil et présentation des enjeux de la séance
Kader Mokaddem & Silvana Segapeli
Traverser les communs, cette expression est entendue dans cette séance, non pas
uniquement comme l’acte d’exploration physique d’un territoire à spécifier.
Traverser les communs est compris ici comme l’expression des différentes manières de
faire d’un territoire un objet commun de pratiques pour la recherche scientifique et les
pratiques artistiques.
Documenter, fictionner un territoire :
équipe Images Récits Documents/I®D/ESADSE
Recueillir les perceptions et sensations singulières des espaces urbains communs et
partagés demandent une réévaluation des procédures et des démarches. La recherche
scientifique a longtemps visé à objectiver les réalités spécifiques pour pouvoir les
analyser, les expliquer, les comprendre et d’une certaine manière agir sur elles.
L’influence des pratiques sensibles de l’urbain a modifié au cours du XXe siècle les
manières de recueillir et capter les perceptions sensibles des espaces urbains.
L’influence des formes du documentaire a joué un rôle prépondérant dans le renouvellement
des pratiques de collation des documents.
Les formes urbaines communes ont toujours été, de ce point de vue, le moment privilégié
de cette réévaluation des pratiques de recherche scientifique.
Dans cette brève intervention, nous étudierons, en fonction des pratiques de l’équipe
Images Récits Documents, cette nouvelle caractérisation des pratiques de recherche
scientifique de terrain.
Théâtraliser une enquête et un territoire :
Marie-Thérèse Têtu et Jeanne Drouet en dialogue avec les Dronards
(Adelin Schweitzer, Pina Wood et Gaétan Bailly)
Dans le projet des Dronards, notre rôle de socio-anthropologues a consisté en un
accompagnement et une observation de la façon dont l’équipe d’artistes explorait,
enquêtait sur un terrain qui est aussi un territoire. Que produit une enquête menée avec
un rover et théâtralisée de la sorte ? Comment, de notre point de vue de socio-anthropologues,
sont ici problématisés et le dispositif d’enquête et le territoire ?
Dans un premier temps nous décrirons cette manière d’enquêter à partir des matériaux
produits par les artistes et tenterons de la qualifier en adoptant un point de vue goffmanien.
Dans un second temps nous ouvrirons un dialogue chercheurs/artistes sur deux questions.
En quoi ce dispositif encourage des formes de récit et de présentation de soi
inédites ? En quoi ces narrations du réel nous informent-elles et/ou nous questionnentelles?
Nous finirons par indiquer et discuter les pistes de recherche que ce travail d’artistes
nous a inspiré.