Sur le site du Nouvel Observateur, une interview de la philosophe belge Isabelle Stengers à propos de l’avenir de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes qui insiste sur la manière dont ce mouvement est à mettre en relation avec la renaissance des Communs.
Extrait :
Les zadistes ont su fabriquer des alliances avec des paysans, retrouver des procédés anciens de construction, cultiver la terre, organiser des circuits d’échange, appris à travailler, expérimenter des formes de démocratie directe – avec notamment une réflexion passionnante sur les conflits internes, qu’ils n’ont jamais cherché à nier. Bref, ensemble, ils ont inventé de nouveaux liens, ils ont pensé, ils ont créé. En termes sociaux et culturels, c’est une réussite. Beaucoup de jeunes qui ne se reconnaissent pas dans la société actuelle y ont trouvé un endroit où l’on respire autrement, où l’on apprend des choses qui ont du sens. Et c’est ce « commun » qu’il faut préserver et faire prospérer. Au fond, ce qui se joue désormais à Notre-Dame-des-Landes, c’est la possibilité de faire renaître ce que l’on appelle les « communs ».