Le jeudi 10 octobre 2019, une rencontre est organisée à Paris par la Coordination des peuples indigènes du Brésil et un ensemble d’organisations en Europe sur le lancement d’une campagne en Europe pour défendre les droits indigénistes, l’Amazonie et les droits de la nature.
La rencontre se déroulera de 19 heures à 22h00 heures à la salle Ferrer au 3, rue du Château d’eau
Plus d’information : Campagne peuples indigènes Brésil (PDF)
Voici les termes de leur campagne :
TOURNEE DE LA CAMPAGNE POUR LE BOYCOTT DES PRODUITS ANTI-INDIGENES
L’an 2015, le mouvement indigène brésilien, à travers l’Articulação dos povos indigenas do Brasil (APIB) (Coordination des peuples indigènes brésiliens) et leurs organisations de base, ont initié un processus à l’échelle internationale, pour dénoncer l’impact négatif des activités de l’agro-business dans les terres indigènes. Ayant pour but de dénoncer les dégâts effectués par des investisseurs des pays du nord, les dirigeants indigènes ont lancé un appel mondial afin d’amener les consommateurs à boycotter les produits des multinationales qui proviennent des terres indigènes et+ou des aires de conflit avec les communautés indigènes.
Ainsi, le deuxième semestre de 2015, les dirigeants de l’APIB ont lancé la campagne à Berlin, avec plusieurs entretiens au parlement européen. En même temps, la campagne a été lancée à Washington (USA), à l’occasion de la réunion de l’Organisation des États américains (OEA).
Dans le cadre de la continuité de la campagne, en septembre 2018, l’APIB a lancé le rapport sur l’impact de l’agro-business dans l’Amazonie brésilienne, à San Francisco, Californie (USA). Le rapport a généré un effet positif sur le développement du mouvement indigène brésilien, et a mené à l’élaboration d’un deuxième diagnostic sur l’impact négatif de l’agro-business dans les terres indigènes, pendant le campement Terre libre 2019, à Brasilia.
L’APIB mobilise la campagne pour intensifier les demandes d’embargo des entreprises qui produisent et achètent des produits dans les aires de conflits indigènes ou qui envahissent et détruisent ces territoires tels que les fermes d’élevage, l’industrie du bois, le secteur minier, les monocultures en général. Rien qu’au Mato Grosso do Sud, les dix dernières années, plus de 500 dirigeants ont été tués dans des aires de conflit avec l’agro-business.
Nous effectuerons une cartographie de ces entreprises partout au Brésil. Cette cartographie devra déclencher une série d’actions de dénonciation et de prise de conscience. Le document sera organisé en partenariat avec l’organisation « De Olho nos ruralistas » (collectif de lutte contre les grands propriétaires terriens).
Les peuples indigènes au Brésil sont menacés.
Ils subissent les attaques de leurs droits du fait de la déconstruction des politiques indigénistes garanties par la Constitution de 1988 et du démantèlement des organes indigénistes de l’État.
Ils subissent violence et racisme à cause des politiques d’incitation à la haine et aux préjugés contre les peuples indigènes du Brésil et de l’augmentation de la violence dans les champs, des invasions et des attaques des territoires indigènes et des peuples qui y vivent.
Ils subissent l’attaque des politiques de l’environnement et des tentatives de flexibilisation des lois sur l’environnement.
L’Amazonie est en danger à cause de l’intention manifeste d’occuper ce territoire pour des intérêts économiques au détriment des droits de la nature.
L’accord de Paris subit des constantes menaces et des attaques systématiques.