Thomas Pesquet a mis en avant le Petit Prince dans un concours littéraire et bénéficie d’une exposition médiatique exceptionnelle, à la limite de l’overdose… la journaliste tente d’expliquer ce phénomène et note l’absence de mention des communs que ce soit en rapport avec les ressources naturelles ou le Petit Prince… bien vu !
Bref, apprendre que c’est le livre préféré de Thomas Pesquet, ça m’a gonflé. C’était trop facile. Sans préjuger de sa qualité intrinsèque, c’est le roman français le plus consensuel de notre histoire littéraire –à un détail près, son exploitation commerciale actuelle qui fait débat. Il faut savoir que la France est le seul pays d’Europe où Le Petit Prince n’est pas «tombé» (terme horrible) dans le domaine public –après des calculs complexes, les ayants-droits ont réussi à ce que l’œuvre n’y bascule pas avant 2032, et ils ont surtout déposé les personnages du roman en tant que «marque de commerce», comme Ronald Mc Donald pour en conserver l’exploitation commerciale. Alors, quand Thomas Pesquet a lancé son concours de réécriture de l’œuvre, je me suis prise à rêver qu’il ajoute une petite phrase sur l’importance des biens communs –une notion précisément défendue par Saint-Exupéry. Mais non, le sujet était sans doute trop rugueux.
Source : Pourquoi veut-on à tout prix nous faire aimer Thomas Pesquet? | Slate.fr