La revue Développement durable et Territoires publie ce mois un dossier intitulé « Communs (im)matériels/Durabilité forte ». À consulter en ligne.
Communs (im)matériels : enjeux épistémologiques, institutionnels et politiques
Le dossier thématique « Communs (im)matériels » a pour objectif d’affiner la compréhension de la dimension immatérielle des communs matériels et/ou de la dimension matérielle des communs immatériels, voire de montrer que cette dichotomie est illusoire. Les objets traités dans ce dossier (l’espace urbain, l’eau, le territoire, les coopératives, les semences ou encore les estives) conjuguent des corpus théoriques et conceptuels variés reflétant la diversité des disciplines mobilisées (économie, géographie, aménagement, droit, gestion, anthropologie et sciences politiques). Nous avons choisi d’appréhender la conjugaison des dimensions matérielles et immatérielles des communs via trois entrées, non exclusives les unes des autres. La première, l’entrée épistémologique, insiste sur la complexité inhérente aux communs. Elle vise à questionner l’a priori selon lequel un objet particulier considéré comme un commun pourrait, par essence, être matériel ou immatériel, en clarifiant les définitions et les niveaux d’analyse des communs. La deuxième entrée, institutionnelle, conjugue les dimensions matérielles et immatérielles des communs par les enjeux liés à la définition et l’adoption de règles, en particulier celles relatives à la propriété, à la possession et à l’accès, mais également par les jeux d’acteurs qui y sont associés. La troisième entrée appréhende les liens entre les dimensions matérielles et immatérielles par les enjeux politiques inhérents aux communs, en insistant moins sur les communs comme systèmes de ressources que comme supports d’un agir politique. Ces trois entrées structurent l’articulation des articles qui composent ce dossier thématique.
Source : https://journals.openedition.org/developpementdurable/13098