Dans un billet publié le 12 avril dernier, Lionel Maurel revient sur la définition des communs numériques pour construire un discours critique visant à pointer du doigt les dérives techno-solutionnistes des politiques contemporaines, en France notamment. À lire en intégralité sur son blog S.I.L.ex.
Il ne peut dès lors être question de parler de « Commun numérique » à propos du délire techno-solutionniste que constitue cette application, parce qu’elle s’attaque aux principes mêmes qui permettent à tous les Communs d’exister. Elinor Ostrom affirmait qu’aucun Commun ne peut émerger sans s’enraciner dans deux éléments capitaux : la confiance et la réciprocité. En nous transformant potentiellement tous en agents de police sanitaire, cette application constituerait une étape supplémentaire vers cette « société de la défiance » généralisée, qu’Emmanuel Macron a déjà appelée de ses voeux en employant les termes plus lisses de « société de vigilance ».