Extrait d’un article de Bastamag :
Un exemple de gestion des « communs » ?
Les marais salants de Guérande sont souvent cités comme une référence de « communs », ces biens gérés collectivement comme les « incroyables comestibles », les nappes phréatiques, ou encore … Wikipédia. Étonnés, certains paludiers soulignent que les marais appartiennent à des propriétaires privés, même si une partie des œillets ont été rachetés par un groupement foncier agricole (GFA) dans les années 1970.
« Ce qui est partagé ici, c’est la participation à construire et protéger une ressource : le sel, et son milieu de production : le marais, détaille Hervé le Crosnier, enseignant chercheur à l’université de Caen, et membre de l’association Vecam [2]. On est donc bien dans les communs. Mais on ne le réalise pas forcément d’emblée. Les communs sont souvent là depuis toujours et on en prend conscience quand ils sont menacés. On le constate avec toutes les luttes contre les projets miniers qui menacent la ressource en eau en Amérique latine, ou encore la lutte contre les gaz de schiste en France. Quand on prend ainsi la défense d’une ressource, on redécouvre son importance et sa qualité. On apprend aussi à s’organiser collectivement, à s’exprimer, à se frotter aux autres. C’est un bon outil d’éducation populaire [3]. »