Alternatives économiques consacre un article aux Grands Voisins, un projet d’occupation temporaire de l’ancien hôpital Saint Vincent de Paul à Paris, porté par les associations Plateau Urbain, Aurore et Yes We Camp. Le projet se présente sur son site comme une « fabrique de biens communs » et il est incontestable qu’il participe d’une réaffirmation du droit d’usage sur des espaces urbains désaffectés qui resteraient autrement « gelés ».
La question des Communs est abordée directement dans l’interview à travers le rôle de coordination de l’association Yes We Camp :
« Les Communs »
Yes We Camp est aujourd’hui en charge de la Lingerie, le café-restaurant du site, ainsi que de l’aménagement des espaces extérieurs, des « communs », comme nous l’explique Aurore, la coordinatrice. La petite équipe de Yes We Camp est hyperactive : « on a une énergie intense, car on sait que tout cela doit se terminer fin 2017 », relate Aurore en faisant allusion au bail précaire qui permet d’occuper le site en attendant que débute le chantier pour transformer l’ancien hôpital en écoquartier. « Yes We Camp, c’est inscrit dans notre nom : on vient, on fait des choses et on s’en va ! »
On constate cependant que « les communs » dont il est question ici sont réduit à des « parties communes », un peu à l’image de ce que l’on retrouve dans les immeubles en co-propriété. La question de la gouvernance du projet n’est en revanche pas mise en avant et il est difficile de savoir si elle correspond aux exigences démocratiques qui caractérisent normalement la gestion en commun.
Source : Les grands voisins : une fabrique solidaire en plein Paris | Alternatives Economiques