Avec l’épidémie de Covid-19, nombreux sont celles et ceux qui semblent (re)découvrir la vertu des communs, même parmi les premiers zélateurs ces dernières années de l’individualisme néolibéral. La crise actuelle met en lumière l’incohérence des politiques publiques dans la gouvernance des communs, et fait espérer le retour d’un contrôle plus démocratique, par exemple sur les communs numériques au cœur de la crise actuelle.
Une opinion de Patrick Pharo proposé par le média AOC le 7 juillet 2020.
Extrait :
L’évolution actuelle des outils numériques, directement alimentés par la participation volontaire et gracieuse des utilisateurs, offre aux nouvelles technostructures des moyens d’interférence et de contrôle inédits sur la vie sociale, dont les conséquences écologiques (empreinte carbone des data centers), humaines (manipulation des pensées et des goûts), politiques (interférences sur les choix électoraux) et sur les droits humains (ruptures d’égalité par des offres ultra-ciblées et atteintes aux libertés individuelles)…, sont encore largement sous-estimées. Mais là encore il n’y a pas de fatalité et il serait tout à fait possible d’inclure dans les conséquences à tirer de la crise sanitaire un contrôle démocratique sur les communs numériques, ne serait-ce que par la mise en œuvre effective des règlements européens existants, en attendant de les rendre beaucoup plus précis et contraignants.
Source : https://aoc.media/opinion/2020/07/06/le-commun-a-lepreuve-du-virus/