Du 1 au 31 décembre 2019, découvrez chaque jour une nouvelle œuvre remarquable qui entrera dans le domaine public du Canada le 1er janvier prochain : « Calendrier de l’avent du domaine public, édition québécoise »
Le Calendrier de l’Avent du domaine public est de retour pour une 5e année! Le cortège des entrantes et des entrants dont les créations entreront dans le domaine public en 2020 se prépare fébrilement en coulisse. Nous les adoptons, souvent au hasard, et quelques coups de plumeau et deux ou trois clics plus tard*, nous les redécouvrons dans toute leur splendeur sous le grand soleil du désoubli pour notre plus grand plaisir et le vôtre.
Chaque jour du mois de décembre, un nouvel entrant ou une nouvelle entrante sera révélé(e) avec des informations sur leurs oeuvres libérées nous invitant ainsi à reprendre le fil de cette grande conversation que notre ingrate mémoire s’étiolant avait nonchalamment interrompue.
Le domaine public rassemble l’ensemble des œuvres de l’esprit pour lesquelles les droits d’auteur et d’autrice sont expirés. Au Canada, l’expiration des droits se produit 50 ans après la mort du créateur ou de la créatrice. En vertu de ces termes, les oeuvres deviennent librement accessibles : Il est désormais possible de les partager, de les copier ou remixer sans demander d’autorisation ou payer des redevances. Ces sont des communs et des trésors patrimoniaux. Malheureusement, ces conditions juridiques qui prévalent actuellement pourraient ne pas subsister très longtemps. L’initiative du Calendrier pourrait donc tirer à sa fin.
Dans les circonstances, nous avons décidé souligner avec faste le 5ième anniversaire de ce projet fou en célébrant, aux côtés des nouveaux, cinq figures de femmes dont les oeuvres appartenaient déjà au domaine public canadien avant l’existence du Calendrier.** À cette sélection canadienne, nous avons ajouter une autrice américaine et une artiste mexicaine pour faire un clin d’oeil à l’accord commercial Canada-États-Unis-Mexique dont les nouvelles conditions sont susceptibles d’entraîner la prolongation des termes actuels de la durée du droit d’auteur au Canada ⏤ en compromettant du même coup l’équilibre entre le droit d’auteur et celui des usagers et des usagères tel qu’il est établi au Canada depuis plusieurs décennies.
L’aventure du Calendrier se déroule en parallèle avec celle des collègues français; cette co-célébration des communs du domaine public voulait jusqu’à ce jour mettre de l’avant la comparaison entre les pays «vie+50» et «vie+70» pour en faire un exercice pédagogique.
Ça commence demain : Pleins feux sur les entrant(e)s du domaine public canadien !
* Avouons tout de même candidement : Il nous faut parfois brasser mers et mondes des bibliothèques et des archives, se lancer dans des chantiers archéologiques dignes de la Vallée des rois et des reines pour quelques précieuses miettes d’histoires.
** L’élaboration du Calendrier, surtout dans les premières années, ne reflétaient pas tout à fait la parité, c’est l’occasion d’introduire un peu plus d’équité dans ce dernier.