L’essor de l’agriculture urbaine est continu depuis une décennie. Mais ce mouvement restera-t-il porteur d’émancipation et d’autonomie, ou va-t-il devenir activité commerciale ? C’est la question posée par l’auteur de cette tribune (Antoine Lagneau qui coordonne l’Observatoire de l’agriculture urbaine et de la biodiversité à Natureparif, en Ile-de-France).
Extrait :
À travers l’opposition à la privatisation de l’espace public en général, c’est l’idée des communs qui est revisitée. Les communs font référence à ces paysans anglais qui, au XVIe siècle, se soulevèrent contre la politique des « enclosures » menée par de riches propriétaires fonciers, les privant de l’accès à des terres jusque-là gérées collectivement. En défendant l’espace public comme un bien commun à jardiner, il s’agit de renforcer une dimension essentielle de l’agriculture urbaine : l’échange et le partage. Deux notions qui se déclinent dans tous les compartiments de la vie quotidienne.
Source : Reporterre – L’agriculture urbaine doit rester un bien commun, pas une activité commerciale