Fabriquer ses propres machines, réparer son tracteur, échanger des semences, utiliser des logiciels open source : voici des actions qui visent à rendre les agriculteurs plus libres et plus autonomes. Ce sont des gestes qui montrent que le bricolage et le partage sont loin d’être des activités banales, mais des actes politiques.
Une analyse de Morgan Meyer pour The Conversation, publiée le 13 octobre 2020
Les luttes pour une agriculture libre représentent des lieux empiriquement très riches, car elles rendent visibles et palpables les mondes sociaux des différents acteurs. Elles font apparaître une diversité d’enjeux – autour de l’autonomie, la convivialité, l’identité, le numérique, le design, les savoirs et apprentissages en jeu, les dimensions et tensions politiques, juridiques et économiques, les communs et le peer-to-peer. Elles montrent que des objets comme une graine ou un tracteur soulèvent des questions d’ordre juridique et que le bricolage, le piratage et le partage sont, plus que jamais, des gestes politiques.