Après le Gange en Inde, la rivière Wanganui et la Montagne Taranaki en Nouvelle-Zélande, un nouveau milieu naturel se voit doté de la personnalité juridique.
La Cour suprême de Colombie a donné raison, le 5 avril, au groupe de 25 enfants et jeunes qui, avec le soutien de l’association Dejusticia, ont attaqué en justice le gouvernement colombien, l’accusant de ne pas protéger leurs droits à la vie et à un environnement sain.
Afin de protéger cet écosystème vital, la Cour suprême a reconnu l’Amazonie colombienne comme « sujet de droit », tout comme l’avait fait la Cour constitutionnelle avec la rivière Atrato l’année dernière. L’État colombien a donc le devoir de protéger, conserver, entretenir et restaurer la forêt.
La Cour a donné quatre mois au gouvernement pour présenter un plan d’action visant à réduire la déforestation dans la région amazonienne, principale source d’émissions de gaz à effet de serre à l’origine du changement climatique dans le pays. Malgré les engagements internationaux de la Colombie pour réduire la destruction des forêts, les statistiques les plus récentes montrent que la déforestation a augmenté de 44 % entre 2015 et 2016.
Cette décision fait avancer le mouvement des droits de la nature par l’adoption de lois et de décisions judiciaires. En mai de l’année dernière, la Cour constitutionnelle avait déjà protégé le fleuve Atrato.
- Sources initiales :
. CELDF
. De Justicia
- Photo : Rio Atrato à Quidbo (Leonardo Jarro)
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