Ce séminaire propose d’approfondir quelques thèmes susceptibles d’aider à saisir le lent processus politique et idéologique qui a conduit à la dénaturation de l’idée même d’émancipation. Séminaire organisé par l’initiative de recherche Démocratie et économie plurielles et Collectif critique.
2019 marque l’année du centenaire de la création de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) dans le sillage de la Première Guerre mondiale.
À un siècle de distance, la Constitution de l’OIT n’a rien perdu de sa pertinence et peut nous aider à penser la question des rapports entre travail et émancipation. Le texte insiste notamment sur la justice sociale comme condition d’une « paix universelle et durable » et appelle les États à mettre en place un « régime de travail réellement humain ». Cette notion peut recevoir de nombreuses interprétations différentes, mais elle exprime avant tout la possibilité d’une émancipation dans et par le travail, si souvent niée en théorie comme en pratique.
Alors que les attaques contre le droit du travail se succèdent – parfois en récupérant l’idéal d’émancipation – et que l’évolution des technologies, comme l’intelligence artificielle, repose en profondeur la question de l’humanité au travail, cette séance donnera la parole à des acteurs associatifs pour réinterroger le sens du « travail réellement humain », dans une discussion avec Jean-Louis Laville.
Intervenants
Laura Aufrère, doctorante (CEPN – Paris 13)
Lionel Maurel, blogueur sur la re-définition du droit d’auteur à l’ère du numérique
Le 11/04/2019, 18h – 20h30 au 26 rue du docteur Potain dans le XIXème arrondissement – métro Télégraphe, ligne 11).