Sur le site des Echos, Jean-Louis Davet, directeur général de la MGEN, développe l’idée d’une convergence entre le mouvement mutualiste et les Communs. Cherchant les points de contacts entre ces deux sphères, il écarte d’abord que l’on puisse considérer que la santé constitue le « Commun » géré par les mutuelles.
Il propose cependant que l’on considère les données personnelles de leurs membres comme les nouveaux « Communs » dont les mutuelles auraient la charge, pour évoluer vers des « coopératives de données ».
Extrait :
Nos données personnelles, numériques ou numérisables, deviennent une ressource clé, d’une variété et d’une richesse potentielle inouïes.
Ne serait-ce pas là le véritable « commun » qu’un collectif pourrait souhaiter à la fois protéger, développer, réguler ? Il confierait cette ressource essentielle à une « organisation » qui en émanerait, charge à cette dernière de créer et proposer tous types de services désormais rendus possibles par le traitement approprié de ces données (comme les services de dépistage et de prévention, l’accession à une médecine personnalisée, des recherches médico-économiques ou sanitaires…).
Bien évidemment, cette utopie se heurte aujourd’hui à la réalité des cadres réglementaires français et européens sur les données personnelles et les données de santé, aux légitimes questions d’anonymisation et de sécurité, ainsi qu’au manque de maturité de la population sur ces sujets complexes et encore fort peu débattus publiquement. Pour autant, les réglementations évolueront, et gageons que nous saurons un jour trouver le bon équilibre entre la protection des individus et la liberté d’innovation indispensable au développement économique des nations.
Le changement de paradigme serait alors radical.
Source : site des Echos.