Faciliter le droit à l’initiative des habitants en créant un « pacte de coopération ». Tel est l’enjeu de la délibération votée fin mars à Grenoble. C’est la première fois qu’une collectivité propose un outil juridique susceptible de développer la pratique des communs, s’accordent à dire les experts.
Votée le 28 mars dernier, la délibération de la Ville de Grenoble part d’un constat : la commune reçoit de nombreuses demandes d’habitants qui veulent apporter leur concours, mettre la main à la pâte dans de plus en plus de services publics. Cette tendance s’est manifestée encore plus fortement pendant la crise sanitaire.
« Beaucoup d’habitants ont voulu apporter leurs aides. Mais c’était assez frustrant, on ne pouvait pas y répondre, en raison du frein juridique, et en terme de sécurité, il y avait potentiellement trop de risques » explique Anne-Sophie Olmos, conseillère municipale déléguée aux Communs à Grenoble. Depuis quelques années, les habitants sont nombreux à vouloir intervenir dans les bâtiments, observe également l’élue, que ce soit dans les écoles, ou des locaux appartenant à la commune. Comment répondre favorablement à ces sollicitations visant l’intérêt général ? Il fallait trouver un cadre juridique approprié et suffisamment souple.
C’est ce qui a conduit la Ville à élaborer son nouveau pacte de coopération.« On peut désormais envoyer ce message aux habitants qui veulent coopérer avec la Ville : « c’est possible et il y a une porte d’entrée » lance fièrement Anne-Sophie Olmos.