Le Framablog propose la traduction d’un article de la chercheuse hollandaise Diana Wildschut publié à l’origine sur le site de ScienceDirect. Elle examine en détail la manière dont l’évolution vers une société du pair à pair pourrait amener un rapprochement entre les scientifiques et la société civile pour une production collaborative des savoirs. « Pouvons-nous imaginer un futur où au sein d’une société de pair à pair l’échange collaboratif mutuel fasse de la science un bien commun ? »
Extrait d’un passage consacré spécifiquement à la question des Biens Communs
La plupart des enjeux soulevés dans les paragraphes précédents nous amènent à la notion de biens communs. Les biens communs incluent tout ce qui appartient à tout le monde, par exemple l’atmosphère, l’écosystème planétaire, la culture et les connaissances humaines.
La majeure partie de la richesse mondiale privée existe parce que les biens ou les services qui appartiennent aux biens communs peuvent souvent être accaparés sans payer, et qu’il n’y a pas d’obligation de restituer quelque chose aux biens communs.
Cela concerne les entreprises qui polluent ou s’approprient des ressources, les sociétés de divertissement commerciales qui prennent des contes traditionnels dans le domaine public pour les placer sous droits d’auteur, les entreprises qui brevètent des gènes qui sont en grande partie naturels, ainsi que les recherches scientifiques qui utilisent des contributions en provenance des biens communs, sans jamais restituer leurs résultats aux biens communs (Barnes, 2006).
Le changement climatique, la pollution et l’épuisement des ressources sont le problème de tout le monde. Ces problèmes font autant partie des biens communs que les solutions. Leur résolution n’a pas à dépendre d’une initiative privée. En partageant le savoir entre scientifiques universitaires et citoyens, nous pouvons travailler ensemble sur ces questions.
Source : Demain, une science citoyenne dans une société pair à pair ? – Framablog