Résumé. La gestion collective d’une ressource par certains, qui permet de la préserver pour tous, a été associée à la notion de « commun », telle qu’étudiée par Elinor Ostrom. Le numérique aurait permis l’émergence de nouveaux communs : de « connaissance » (Hess, Ostrom, 2007), « d’innovation » (Potts, 2018), « numériques » (Greco, Floridi, 2004), sans que les distinctions apparaissent clairement. Le risque d’une définition si vaste (ou si vague) est que l’on appelle « commun », toute plate-forme en ligne décentralisée où les participants ont un but partagé (Mindel et al., 2018). On saisie aisément le risque heuristique d’une telle dilution définitionnelle du concept. En nous penchant sur le fonctionnement de plusieurs collectifs de production de connaissance, la présentation a pour but de proposer une distinction analytiques des différentes organisations et ressources produite, ce qui nous permettra, in fine, de stabiliser une définition claire de ce qu’est un « commun numérique de connaissance ».
Intervenant. Nicolas Jullien est Professeur à IMT Atlantique, Campus de Brest. Il y enseigne l’économie et le management. Il est le co-directeur scientifique de Marsouin (depuis 2017), le reseau de recherche breton (et ligérien) en sciences humaines et sociales sur la société numérique. Sa recherche principale se place dans le cadre du management de l’innovation et du management des organisations (virtuelles), et dans ce qu’on appelle aujourd’hui « innovation ouverte ». Elle s’intéresse aux interactions entre les institutions marchandes et la production collective non marchande et ouvertes (comme le logiciel libre, Wikipedia): comment ces industries sont impactées dans leur organisation par ces productions collectives, tant sur les modèles économiques que sur l’organisation du travail. https://cv.archives-ouvertes.fr/nicolas-jullien
Source :
- https://cis.cnrs.fr/seminaire-politiques-des-communs-numeriques/
- https://cis.cnrs.fr/extras/inscriptions/sem_communs_num.php