Le site Makery consacre un article au collectif international Constructlab, qui mène des projets d’architectures éphémères partout dans le monde, avec pour but de construire des lieux qui « pensent le commun ».
Extrait (à propos d’un projet conduit dans le cadre de Mons, capitale européenne de la Culture en 205) :
Nous avons été invités par le département de la jeunesse et des actions locales dans le cadre de Mons capitale européenne de la culture 2015, avec un budget réduit autour du thème « Mon(s) idéal ». La question qui s’était déjà posée à Guimarães était aussi au cœur de multiples projets locaux, à savoir : qu’est-ce qu’une année capitale européenne de la culture artificiellement construite peut générer par la suite ? Un nombre conséquent d’initiatives devaient avoir lieu tout au long de l’année, nous devions nous retrouver à l’automne pour questionner l’après. Notre offre était de construire un lieu qui pense le commun. Nous avons trouvé un site, une sorte de parc public au-dessus de casemates militaires, abandonné depuis une quinzaine d’années. Nous l’avons réouvert et équipé de toilettes, d’une cuisine, de cabanes pour y habiter. C’est pour nous le meilleur moyen de comprendre la situation, le quartier, de gérer la proximité, les besoins des habitants, d’être réactifs à ce qu’il se passe autour de nous. Nous avons pensé Mon(s) Invisible – Jardin suspendu autour d’une typologie qui compte beaucoup pour nous, l’agora, conçue comme un lieu de débat, de rencontre, de présentation, de rituels, de performances, etc. Pendant les trois mois d’activation du lieu, nous y avons accueilli des concerts de musique africaine, des classes de yoga, des banquets médiévaux, etc. Les Compagnons du levain, des habitants qui avaient monté un four à pain dans notre jardin, proposaient des ateliers hebdomadaires pour apprendre à faire du pain. Avec entre autres les pétanquistes qui jouaient dans les casemates en-dessous, ils ont créé une association et ont pu réouvrir le lieu l’année suivante.
Source : Comment Constructlab bâtit des «lieux pour penser le commun» : Makery