Le site Reporterre consacre un article à Jean-Luc Danneyrolles, un paysan qui a fondé le « Potager d’un curieux » pour conserver la diversité des variétés potagères et les semences paysannes, non protégées par des droits de propriété intellectuelle.
Il raconte notamment son combat pour arriver à commercialiser ses graines, malgré une réglementation défavorable, ce qui montre que l’exclusion du marché peut aussi constituer une (paradoxale) enclosure pour les biens communs. Jean-Luc Danneyrolles fait explicitement dans l’interview le lien entre son activité et la questions des Communs :
Au calme, dans sa cuisine en plein air, au moment du café, comme quasiment tous les jours, Jean-Luc reçoit de la visite. Une curieuse cherche de la camomille romaine pour des soins de peau. Jean-Luc lui prodigue conseils, noms de plantes et méthodes de culture. Elle repartira avec ses sachets de graines, en échange de savon et de dentifrice qu’elle a confectionnés. Jean-Luc a toujours un peu de mal avec le fait de se faire payer. « L’idéal, c’est le troc, j’aime l’idée des biens communs, qu’on ne paye pas pour ce qui appartient à la nature. » Utopiste oui, mais les pieds sur terre. « Tout travail mérite salaire », sait-il, et ses graines sont son moyen de vivre.
Source : Reporterre.