L’Humanité publie une interview de Christophe Aguiton, chercheur en sciences sociales et membre d’Attac, à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage consacré à l’histoire récente de la gauche à l’échelle internationale. Il y insiste sur l’importance à ses yeux des Communs pour renouveler la doctrine des mouvements de gauche.
Extrait :
Le premier vise à rompre avec une logique binaire où face au capitalisme, au marché et à la propriété privée, la gauche défend les nationalisations et la planification économique, c’est-à-dire un recours massif à l’État. Cette vision s’était imposée au début du XXe siècle dans la social-démocratie et le travaillisme britannique puis dans le mouvement communiste, à un moment où se refermait la mondialisation du XIXe siècle et où se développaient dans des États-nations très puissants la grande entreprise intégrée et les grands réseaux techniques, trains, électricité, télécommunications. Cette opposition binaire est remise en cause aujourd’hui et on voit se développer une autre perspective qui est celle des biens communs avec l’idée de la gestion directe par les travailleurs, en retrouvant les coopératives qui étaient au cœur du socialisme du XIXe siècle, ou l’émergence de nouveaux biens communs comme ceux du numérique. Les défis écologiques nous obligent également à réfléchir différemment en cessant de considérer l’eau et les autres ressources de la nature comme de simples biens à exploiter. Les biens communs deviennent aujourd’hui une alternative tant au capitalisme qu’à l’étatisme.
Source : https://www.humanite.fr/entretien-les-biens-communs-deviennent-aujourdhui-une-alternative-641440
Bonjour, Je me permets juste de vous signaler une erreur sur cette page : il s’agit de Christophe Aguiton et non Claude comme le mentionnent le titre et le chapô. Bravo pour ce que vous faites ! Bien à vous