Du 12 au 19 juillet 2019 se tiendra à Cerisy le Colloque Territoires solidaires en commun : controverses à l’horizon du translocalisme, coordonné par Elisabetta BUCOLO, Hervé DEFALVARD et Geneviève FONTAINE.
=> Programme Complet : www.ccic-cerisy.asso.fr
Nous sommes entrés dans « une sorte de nouvel âge des communs, celle de l’enracinement des communs dans la société, de leur extension à des domaines sans cesse élargis de la vie sociale et de leur pérennisation dans le temps », telle est l’une des conclusions du premier colloque de Cerisy (Vers une république des biens communs?, Éditions Les Liens qui Libèrent, 2018). Après un deuxième colloque consacré en 2017 à L’alternative du commun, cette troisième rencontre vise à débattre des questions, peu abordées dans les précédentes éditions, des territoires solidaires en commun. Il questionnera notamment les manières dont les solidarités locales autour de diverses ressources (santé, logement, énergie, emploi, culture…) s’articulent aujourd’hui à des solidarités jouant à des échelles territoriales plus larges jusque et y compris mondiales.
Comment ces multiples réalités qui se développent dans les territoires, portées par l’économie sociale et solidaire, le mouvement du libre ou les mouvements sociaux, peuvent-elles ne pas se limiter à panser les plaies des crises écologiques, démocratiques et sociales? À quelles conditions peuvent-elles, à l’inverse, faire système selon de multiples échelles autour d’un socle commun de nouvelles solidarités?
Ce colloque propose de formuler ensemble une réponse en faisant l’hypothèse d’un translocalisme des communs. D’une part, elle considère que se déploient aujourd’hui sur les territoires des constructions sociales qui relient diverses échelles spatiales, voire temporelles: de l’ancrage local à un élargissement progressif des dimensions, jusqu’à atteindre, parfois, une configuration mondiale. D’autre part, elle suppose que ces constructions se font à travers plusieurs axes du translocalisme, comme l’écologique, le numérique ou encore le démocratique, donnant lieu à des universalismes locaux et non alignés.
À partir de conférences plénières introduisant ces axes du translocalisme, de tables rondes associant acteurs et chercheurs, de débats et de controverses mettant en tension les notions et les pratiques, l’objectif est de stimuler une intelligence collective des communs translocaux permettant de sortir de l’opposition actuelle entre mondialisme et localisme, qui nourrit le duo infernal du néolibéralisme et du populisme.
La rencontre s’ouvrira avec le Projet Poétique Planétaire avec lequel, depuis 2013, en plusieurs langues, des poèmes d’un lieu sont adressés par voie postale à des habitants d’autres territoires de France et du monde, faisant de la poésie une langue commune locale et universelle.