Sur le blog Let it Bib, le bibliothécaire Silvère Mercier explique les liens entre la question des Communs de la connaissance et les missions des bibliothèques publiques.
Extrait :
Selon Silvère Mercier, ici porte-parole du collectif SavoirsCom1, les communs de la connaissance sont une entité à part, un bien « ni public ni privé, ni un service public ni une entreprise privée (…) une somme de contenus qui ne sont pas appropriables ». Il s’agit de trouver « le point d’équilibre [entre les intérêts autour de la diffusion du savoir], d’une ressource liée à la connaissance, gérée par une communauté et régie par des règles de gouvernance » pour la diffuser au plus grand nombre. Une vision « communautaire » de la société sous-tend cette démarche et Wikipedia ou le logiciel libre en sont des actions émergentes et connues. Ces exemples sont intéressants, car ils mettent à l’œuvre la mythologie liée aux communs sans les illustrer complètement. Pour Silvère Mercier, « les communs, ce n’est pas le monde des Bisounours ». C’est un modèle qui peut être « ouvert à tous », mais pas forcément, en organisation horizontale entre ses acteurs, mais pas forcément, à but non lucratif, mais pas forcément.
A priori, le modèle « ouvert et collaboratif » s’oppose au modèle « exclusif et cadenassé » des biens de la connaissance. Défendre les communs de la connaissance, c’est repositionner les bibliothèques en tant que service public, déplacer la frontière du marchand/non marchand afin de « ne pas se transformer [pour les bibliothèques] en service après-vente de solutions techniques payantes ». Retrouver une chaîne économique vertueuse, à l’image des Creative commons, compatibles avec la commercialisation.
Source : blog Let it Bib.