La revue « Développement durable et territoires » lance un appel à article pour un numéro spécial consacré à la thématique suivante : « Les communs aux confins de la matérialité. Investiguer les dimensions matérielles et immatérielles des communs ».
L’ambiguïté et la polysémie de la notion de « bien commun » (et, plus généralement, de « commun ») la conduisent à faire l’objet d’approches aux objectifs scientifiques et/ou politiques qui peuvent être différents, voire opposés (Nahrath, 2015). Pourtant, elle donne lieu à un nombre croissant de publications depuis le début des années 2000, surtout depuis l’attribution du « Nobel d’économie » à Elinor Ostrom en 2009 (Fofack et Morère, 2016). La littérature académique se trouve le plus souvent partitionnée entre, d’une part, les approches des communs comme objets matériels (systèmes d’irrigation, forêts, ressources halieutiques, coopératives, etc.) et, d’autre part, les communs immatériels, souvent dénommés communs informationnels (brevets, savoirs et connaissances, indications géographiques, open source, etc.). Aussi, ce dossier thématique de la revue Développement durable et territoires propose-t-il de creuser le lien entre les dimensions matérielles et immatérielles des communs.